Claude Dumas
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Signer, c'est...

21/2/2017

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​Depuis quelques mois, je prends plaisir à feuilleter les divers livres scientifiques que mon frère Stéphane possédait et dont quelques uns se retrouvent maintenant dans ma bibliothèque. Non pas que je me fasse quelques illusions que ce soit sur les possibilités d’investir le temps nécéssaire pour les éplucher en détails et en assimiler toute la substance...Non, c’est plutôt une thérapie, des moments de plaisirs que je m’offre. Durant ces instants, j’erre dans un monde cartésien, logique, mathématique, apolitique, un monde complètement aux antipodes de ce dont j’ai été témoin depuis quelques années.  Un monde où les brutes, les directifs et les narcissiques ne sont pas les héros et les grands gagnants du cirque cruel que peut être la vie.

Hier, j’ai sorti de la bibliothèque un livre qui m’est apparu à première vue fort intéressant : Astronomical Algorithms. Mais sitôt le couvercle tourné, je suis tombé sur 2 pages blanches, avec tout en haut à droite la signature de Stéphane. J’ai eu comme un choc, mais je ne savais pas pourquoi sur le moment. Drôle de sensation : savoir que quelque chose vient de se passer, mais ne pas savoir quoi...Il a fallu plusieurs minutes de réflexion pour que j’identifie les causes, et c’est de celles-ci dont j’aimerais vous entretenir brièvement. Je crois qu’il y a de belles leçons à en tirer.

Signer un livre, qu’est-ce que ça signifie au juste ?

Au-delà du trivial moyen d’identification, c’est d’abord une prise de possession du contenu. En signant, on plante un drapeau sur une Terra Incognita, qu’on espère conquérir. C’est une trace qu’on laisse volontairement pour marquer notre passage. C’est aussi une marque d’adhésion à des valeurs, comme une déclaration d’allégeance à un microcosme éthique. On clame haut et fort quelques choses, on inscrit notre nom dans un manifeste.

Mais en fait, il est possible que ce soit d’abord et avant tout une déclaration d’amour envers des idées. Signer un livre, ça peut vouloir dire qu’on vénère presque son contenu, avec lequel on désire ne faire qu’un. Signer, c’est un peu abdiquer une partie de soi, c’est tendre les bras vers le livre et désirer ardamment fusionner avec son essence. Et cette fusion est unidirectionelle : c’est le signataire qui se soumet et souhaite se faire absorber par plus grand que lui. C’est aussi un geste d’espoir, d’espérance dans la vertu transformatrice (voir curative) du contenu. L’espoir de pouvoir laisser derrière soi certains aspects de l’existence et joindre un univers salvateur.  Il n’est plus important de terminer la lecture du livre ou même d'en comprendre toutes les subtilités. Ce qui compte, c’est, de façon affirmative, faire le pas, le saut dans cet univers. C’est, je crois (ou je me surprends à vouloir croire), pendant un très bref instant, ce qui animait inconsciemment mon frère quand il a apposé sa signature sur le livre. 

Et j’ai compris que c’était cette réalité qui m’avait touchée quand j’ai tournée le couvercle.

Bon, passons maintenant à la première page..



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Vivian Maier : le mystère personnifié

25/11/2016

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Je viens à l'instant de terminer l'écoute du film "Finding Vivian Maier", portant sur la vie de cette artiste des années 1950-1980 recluse et eccentrique, mais extraordinairement prolifique (centaines de milliers de photos), dont l'oeuvre n'a été découverte qu'après sa mort, survenue en 2009. Même pas 10 ans !  Il est ahurissant de réaliser que durant toute sa vie aucune de ses photographies n'a été exposée ou publiée ! Tous les négatifs étaient dans des boites... Le film me laisse avec 1000 questions en tête (n'est-ce pas là la marque du vrai cinéma ?), pour lesquelles je n'arrive pas à trouver de réponses satisfaisantes. Je vous les laisse comme une offrande :-) N'hésitez pas à partager ici vos réflexions.

=> Vivian Maier était un être secret, dont le comportement frisait dans certains cas la folie. Plusieurs indices laissent penser qu'elle a dû subir de difficiles épreuves dans sa jeunesse. Mais elle avait malgré tout une habileté exceptionnelle pour saisir l'incongru et le paradoxal dans la vie de tous les jours. Ses photos révèlent une personne capable de capter les émotions humaines les plus profondes. Est-ce que la souffrance aigüe nous donne une perception augmentée de la réalité autour de nous ? Doit-on souffrir pour être un "bon artiste" et voir le monde autrement ?

=> Mais pourquoi donc une personne prendrait-elle sa vie durant des centaines de milliers de photos, sans jamais les montrer à personne ?? Ce qui nous amène directement à la motivation profonde derrière le cheminement d'un artiste : dans quel but est-ce que je crée, pour qui et pour quand ?

=> Plusieurs de ses portraits sont tout simplement électrisants et nous tiennent captifs. Qui a-t-il donc dans le visage humain qui soit tant parlant et inspirant ? Comment faire pour capturer cette magie ?



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Réflexions sur le processus du deuil

11/6/2016

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Déjà 48 heures se sont écoulées depuis la terrible annonce de la mort inattendue de mon frère Stéphane Dumas, survenue dans des circonstances mystérieuses et totalement absurdes. Je vous présente quelques réflexions qui me sont venues à l'esprit depuis ce Jeudi matin 9 juin 2016.


D'abord, c'est la première fois en 53 années d'existence que quelqu'un très près de moi et que j'aime énormément disparait. Bien sûr, on sait qu'on va tous y passer, etc., mais je n'avais pas réalisé ni anticipé à quel point la douleur pouvait être si intense. Cette douleur submerge, domine, prend possession de votre esprit sans votre permission. Vous ne pouvez pas abandonner, elle vous tient et vous asservi à sa cause, ténébreuse et maléfique. Et si au moins ça ne durait qu’un instant… Non, on est enchainé au temps, qui passe inexorablement, sans qu’une issue puisse apparaitre. Le désespoir est un sentiment dur à porter sur ses épaules, lorsqu’on parcourt un chemin de croix circulaire, où les stations correspondent à des souvenirs de moments passés avec la personne disparue.


Ensuite, j’ai été vraiment étonné de la force curative des mots de réconfort qu’on peut recevoir des amis, connaissances et personnes autour de nous. Même quels mots simples produisent l’effet en question. Et, oh surprise, idem pour les phrase déjà toutes faites d’avance et qu’on entend toujours à ces occasions, du genre “mes sympathies” ou “mes condoléances”. Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Je croyais que je serais plutôt sensible aux énoncés plus originaux, plus complexes, plus subtils, mais les petits mots simples et classiques m’ont apporté beaucoup de récomfort. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je risque une explication. Habituellement, les mots transportent une idée, une émotion. Ici, ce n’est pas le cas, ils n’ont aucune importance. Ce qu’ils transportent, c’est l’intention de l’émetteur, sa volonté d’être solidaire et de partager ce fardeau avec nous. Ils ne sont qu’un substrat par dessus lequel va se déposer les vrais éléments de la communication : contact avec les yeux, histoire racontée par la façon dont la poignée de main s’est donnée, les silences parlants, les larmes retenues, les accolades englobantes, etc. Je pense que ce sont ces éléments qui réussissent à réchauffer le coeur, car pour un court moment il y a symbiose entre deux personnes.


Finalement, l’expérience d’entrer dans la demeure de la personne décédé est à la fois terrible et intensément émotive. En tant qu'exécuteur testamentaire, je dois faire l'inventaire de tous ses biens, donc avoir accès à son domicile. Stéphane vivait seul dans sa maison de Loretteville et son décès soudain et absurde a laissé intact tous les éléments et artéfacts de la vie quotidienne. Entrer dans la maison et parcourir les pièces, c’est en réalité faire un voyage sinistre dans un instantanné de la vie de Stéphane pris au moment de son décès. Il est à la fois partout et nul part. Les documents scientifiques laissées sur la table pour lecture, la vaisselle qui sèche sur le comptoir, le carnet de vaccinnation sur la table en préparation à un voyage futur dans le sud, le sac du bureau qui traine dans un coin et prêt à être ouvert, les souliers dans les marches de l’escalier, les restes recyclables du dernier repas dans le container bleu, la brosse à dent qui traine sur le comtoir de la chambre de bain, etc. Chaque élément nous force à le croire vivant, avec nous, et on veut vraiment y croire. On est comme dans un village fantôme, mais avec une présence humaine beaucoup plus impreignée et envahissante. C’est ce contraste qui prend aux trippes, celui entre le discours rassurant des artéfacts et la connaissance douloureuse de la réalité de sa mort.


Voyons la suite des choses...
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Quelles lentilles à focale fixe choisir ?

4/4/2015

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Parmi les nombreux critères dont on peut tenir compte pour la sélection de lentilles fixes , celui consistant à tenter de couvrir de façon consistente le plus grand champ de vision possible m'apparait l'un des plus important.

Quelle est la relation entre la focale d'une lentille et la dimension "capturée" du sujet ?

C'est une question qu'on se pose souvent et dont la réponse a un impact très paragmatique sur l'expérience d'un photographe. Par exemple, si je veux voir le sujet 2 fois plus grand, de combien dois-je diminuer la longueur focale ? Pour ceux comme moi qui ont fait le choix de ne posséder que des lentilles à focale fixe, la réponse à cette question est importante dans le choix des acquisitions à faire, surtout considérant le prix élevé des lentilles à focale fixes de très haute qualité.

Le premier réflexe pourrait être de faire correspondre la dimension du sujet observé à l'angle de vue couvert.  La relation entre l'angle de vue et la focale peut être approximée par l'équation :

        angle de vue en horizontal = 2 * atan ( demi-longeur du capteur / focal)

J'ai représenté cette relation dans le graphique plus bas en ROUGE, pour un plein capteur. Un examen rapide nous permet de constater que pour des focales plus grande que 40mm, la relation entre la focale et l'angle de vue couvert est à peu près proportionnelle. Ainsi, si on divise par 3 la focale en passant de 300mm à 100mm, l'angle de vue est approximativement multiplié par 3.  Cependant, pour des focales plus petites, cette relation tend à ne plus être vrai. Ainsi, en divisant la focale par 5 de 50mm à 10mm, l'angle de vue n'est pas multiplié par 5, mais par 3... Autre exemple, l'utilisation d'une 14mm par rapport à une 35mm n'entraine qu'une augmentation du champs de vue d'un facteur 2, alors que la focale a diminué d'un facteur 2.5. Plus la focale est petite, plus sa diminution entraine une augmentation réduite de l'angle de vue.

Cependant, cette approche est trompeuse.... En effet, la dimension du sujet dans l'image n'est pas proportionelle à l'angle de vue. La relation est plutôt une simple règle de 3, lorsqu'on applique des approximations qui couvrent la plus part des cas rencontrés sur le terrain. Pour un plein capteur, on a : 

        longeur capturée de la scène = (36 / focale en mm) * distance au sujet

Par exemple, avec une 85mm, on capture une longeur de 4.2 m pour un sujet à 10 m. Si on double la focale, on divise exactement de 2 la longeur capturée, soit 2.1.  La dimension capturée de la scène est donc exactement inversement proportionnelle à la longeur focale. Le graphique suivant illustre en BLEU cette règle de 3.
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Ayant en main ces informations, on peut par exemple se poser la question suivante : quelles lentilles fixes choisir pour couvrir "uniformément" la plus grande plage de vue possible, tout en utilisant des lentilles disponibles. Tiré du tableau ci-haut, voici quelques combinaisons intéressantes, qui permettent de tripler la taille du sujet à chaque changement de lentilles. Ce facteur 3  m'apparait un excellent compromis, car il réduit le nombre de lentilles requises, mais permet tout de même de couvrir la plus part des cas de post-traitements effectués en pratique. En effet, il est fréquent aujourd'hui d'effectuer des recadrages de 200% à partir de l'original. Si besoin est, on peut pousser un peu plus à 300% pour combler les "trous" entre les longueurs focales.

24mm - 85mm - 300mm :  facteur 3.5 entre les focales. L'écart est un peu grand, mais permet de réduite le nombre de lentilles et ainsi obtenir une meilleure qualité pour le même budget. L'avantage de cette gamme est le très grand choix de lentilles de qualité à notre disposition. 24mm est excellent pour le paysage, mais quelque fois pas assez large. Sigma entre autres offre une excellente 24mm "Art". Cette gamme couvre la plage "portrait", quoique dans sa limite inférieure. Le grand angle est bien couvert par la 24mm. Je recommande cette gamme.


20mm - 50mm - 135mm - 300mm :  facteur 2.5 entre les focales.  Augmente le recoupement des plages couvertes, au détriment du cout et de l'encombrement. 20mm parfaitement adapté à la photo de paysage (Nikon offre le 20mm 1.8, de haute qualité). Couvre la plage "portrait", quoique dans sa limite supérieure. Le choix de lentilles est cependant plus limité (Nikon n'a pas de 135mm de qualité approprié pour aujourd'hui).


35mm - 105mm - 300mm :  facteur 3 entre les focales.  Couvre parfaitement le "portrait", mais sacrifie le grand angle (35mm est relativement contraignant pour du paysage). D'excellente lentilles de haute qualité sont disponible pour 35mm (Sigma Art recommandée). 300mm parfaitement adéquat pour la téléphoto, à prix abordable.







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L'histogramme de votre appareil n'est pas fiable

12/5/2014

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On se fie souvent à l'histogramme présenté par notre appareil photo pour éviter de saturer l'un des 3 canaux d'une image (rouge, vert, bleu), tout en essayant de maximiser le signal en déplacant l'histogramme vers la droite. Cette approche (ETTR ou "déplacement de l'histogramme vers la droite") est LA façon de faire en numérique et invalide complètement les méthodes anciennes utilisées pendant l'ère du film, comme le "zone system". Chose extraordinaire, aucun fabriquant à ce jour n'offre ce mode de contrôle de l'exposition ! Tous implantent le vieux mode de mesure d'exposition datant de l'époque du film, ce qui est tout à fait innaproprié pour les capteurs numériques.

C
e que plusieurs ignorent, c'est que l'histogramme présenté par l'appareil est celui de l'image JPEG associée au fichier RAW. Ce n'est pas l'histogramme de l'image RAW !  Il ne représente donc pas le contenu des informations brutes captées par votre appareil, mais bien une transformation de ceux-ci en fonction des paramètres de configuration de votre appareil (e.g. contraste, profile de couleur, brillance, balance des blancs, etc). Puisqu'on ne voit pas l'histogramme de l'image RAW lors de la capture et que celui du JPEG présenté n'en constitue qu'une grossière approximation, il faut donc y aller par essais et erreurs et prendre plusieurs images en mode "bracketing" en espérant en avoir une qui optimise l'exposition en mode ETTR. Par, exemple,

Voici 2 images RAW prises dans les mêmes conditions, sauf que la seconde est prise à 1 stop plus lumineuse que la première ( 1/125 s pour la première, 1/250 s pour la seconde). Comme mentionné précédemment, on voit en fait ici les histogrammes des JPEG associés à chaque image RAW par l'appareil.
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Voici leurs histogrammes respectifs, tels que montrés dans Lightroom
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Le premier réflexe serait de se dire que la première est surexposée, car le canal rouge semble saturé ("touche" le côté droit du cadre), alors que la deuxième semble parfaitement exposée et utilise toute la gamme dynamique disponible. Hors.....c'est faux....

En effet, grâce à l'application RawDigger (que je recommande fortement pour ceux qui aiment aller au fond des choses), on peut voir les histogrammes des RAW correspondants, ici présentés toujours dans le même ordre :
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Surprise !!!  On voit ici que la meilleure image, c'est en fait la première, car c'est elle qui maximise le signal capturé (on approche de la valeur maximale de 16384 pour un canal, soit 16-bit), sans toutefois provoquer de saturation de l'un des canaux. Il s'agit ensuite dans Lightroom d'abaisser l'exposition de 1 stop et on se retrouve avec une image de qualité supérieure, mais de brillance identique à l'autre. La grande différence, c'est dans les zones sombres de l'image qu'on la voit. En effet, le bruit est significativement diminué ! Cet effet est tout à fait visible, même à 100 ISO....


La leçon à retenir : oublier le zone système et ne vous fiez pas vraiment à l'histogramme de votre appareil... Prenez plusieurs poses en mode bracketing pour faire varier l'exposition. Ne vous préoccupez pas trop du fait que certaines images sembleront trop brillantes sur l'écran de votre appareil : elles seront souvent meilleures !  Utiliser RawDigger lors du post-traitement pour ne retenir que l'image dont l'histogramme RAW maximise le signal sans toutefois saturer un des 3 canaux.
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Les histogrammes RAW

13/4/2014

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Pour ceux qui aiment creuser le côté technique (et théorique) des choses, je recommande le logiciel RawDigger. Pas cher (25$) et permet d'inspecter le contenu des RAW, principalement les 4 histogrammes RGBG. J'ai compris bien des choses avec, comme pourquoi on ne peut pas se fier aux histogrammes affichés sur l'appareil, pourquoi le système de mesure d'exposition de presque tous les appareils DSLR est innapproprié pour minimiser le bruit, pourquoi le "zone system" est innapplicable au numérique, etc. Je sens que je viens de faire un autre pas en avant...
www.rawdigger.com
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Trucs et conseils pour les photos de peintures

2/11/2013

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Voici quelques trucs pratiques pour aider à obtenir de meilleurs résultats pour la photographie de peintures...

Si les photos sont prises par l’artiste

Si l’artiste veut prendre lui-même les photos et s’il n’est pas très versé en photo, voici quand même quelques trucs pour avoir un résultat « correct ».

S’assurer de positionner l’appareil en parallèle avec l’œuvre et visé le centre de l’oeuvre
Faire autrement amène des distorsions de perspective qui peuvent être visibles à l’œil et qui peuvent compliquer le recadrage de la photo

Poser l’appareil sur un trépied ou un support très stable
Le flou de bouger est désastreux pour la netteté de la photo, il faut absolument s’assurer qu’il ne bouge pas. Surtout si l’œuvre est peu éclairée, ce qui forcera l’emploi d’une vitesse d’exposition plus longue

Toujours photographier l’œuvre à l’horizontal
Ne jamais photographier l’œuvre « par au-dessus » : échapper l’appareil est plus facile qu’on pense

Se placer environ à 2 ou 3 mètres
C’est la distance classique de portrait. Elle restituera la perspective naturelle  telle que vue par une personne qui observe l’œuvre. Trop près déforme les lignes de fuite, trop loin aplatit la photo et requiert un téléobjectif de très bonne qualité.

Cadrer dans le viseur pour inclure un peu plus que l’œuvre
Le recadrage fin se fera plus tard au post-traitement. Pas de zoom numérique (seulement optique)

Pas de flash ! Utiliser la lumière naturelle venant du nord
Le flash crée toute sorte de problème, comme des réfections spéculaires et un rendu des couleurs déficient (il y a des « trous » dans le spectre lumineux d’un flash, à la différence de la lumière naturelle). La lumière du nord est idéale, car plus douce que l’éclairage direct du Soleil, ce qui évite les effets de micro-ombrage.

Utiliser le mode manuel si possible
Ceci vous donne plein contrôle sur l’ouverture, l’ISO et la vitesse d’exposition. L’ouverture devrait être réglée pour utiliser la lentille dans sa zone la plus nette (F5.6 – F8 typiquement). L’ISO devrait être le plus bas possible pour minimiser le bruit numérique dans la photo (ISO 100). La vitesse d’exposition doit être réglée selon les indications du posemètre de l’appareil : une vitesse longue requiert un trépied ou support très stable.

Utiliser la balance des blanc réglée à « lumière du jour »
Éviter le mode « automatique ».




Si les photos sont prises par un photographe

L’objectif ici est d’optimiser au maximum la fidélité des photos des œuvres. Les trucs du haut s’appliquent, mais on doit aller beaucoup plus loin… Voici quelques conseils au photographe :

Toujours faire signer un contrat avant de débuter
Essentiel, pour éviter les malentendus. Spécifier que le photographe peut utiliser les photos pour faire sa promotion. Y indiquer que seul l’artiste manipulera les œuvres, que le photographe garde les fichiers originaux (e.g. les « RAW »), qu’il ne s’engage pas  à les conserver plus de 1 an, etc

Trépied de bonne qualité obligatoire.
Aucune place possible à l’erreur ici : pas de flou de bouger admissible.

Maximiser la qualité de la lumière sur l’oeuvre
Non seulement il est préférable de ne pas utiliser de flash (à cause des trous dans le spectre) et favoriser la lumière naturelle, mais idéalement illuminer l’œuvre par un ciel nuageux ou autrement par lumière indirecte naturelle. S’assurer que l’œuvre est éclairée uniformément.

Alignement parfait de l’appareil et de l’œuvre
Utiliser le truc du miroir.

Contrôler les reflets avec un filtre polarisant

Faire le focus en « live view »
Pour éviter les problèmes de micro-ajustement du focus

Choisir un appareil à haute résolution
16 MPixel minimum. Cette dimension permet de reproduire l’œuvre en format 16 po x 24 po à 200 DPI (résolution adéquate pour cette taille). Idéalement, 36 MPixel est préférable, car on peut produire des formats posters 24 po x 36 po à 200 DPI.

Choisir une lentille de haute qualité
Choix critique : la lentille doit avoir un piqué irréprochable dans les coins, pas de distorsion visible, pas d’aberrations chromatiques, un excellent micro-contraste, pas de vignettage. Désactiver la fonction VR. Utiliser la plage optimale de netteté (F4 – F8). Toujours utiliser le pare-soleil afin d’éviter les « flares » parasites.

Photographier en mode RAW
Essentiel pour maximiser la marge de manœuvre au niveau du post-traitement.

Pour les grandes œuvres, utiliser la technique panoramique
Il s’agit de prendre des photos de l’œuvre dans des zones différentes (en bandes horizontales ou verticales qui se chevauchent du tiers environ) et les recombiner après dans un logiciel spécialisé.

Utiliser un calibreur de couleur.
Son utilisation est critique. J’utilise pour ma part le ColorChecker de X-rite.

Isoler l’oeuvre
Pour éviter les réflexions colorées de l’environnement immédiat (murs, objet brillants, etc), entourer l’œuvre de tissu noir autant que possible

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Changement important à la licence d'utilisation Facebook

7/9/2013

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ATTENTION  photographe : changement important à la politique Facebook en date du 5 sep 2013 !!!

"Facebook is now able to exploit your name, likeness, content, images, private information, and personal brand by using it in advertising and in commercial and sponsored content — without any compensation to you. Facebook is monetizing not just your images, but a sizable portion of your entire online identity."

http://asmp.org/fb-tos#.UivBuD_9Ug9

Je vais considérer sérieusement ne plus mettre de photos sur Facebook, mais rediriger vers mon site personnel de photo 
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Voyage en Islande

3/7/2013

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Après un périple de 15 jours qui m'a amené à faire plus de 3000 KM en 4x4 tout autour du pays, je reste imprégné de l'âme de cette contrée si différente, à la fois sauvage et invitante, mais demandant toujours le respect de par sa force brute et son caractère préhistorique. Les nombreuses chutes d'eau, omniprésentes, nous impressionnent par leurs couleurs turquoise, habituellement réservée aux régions tropicales. Les oiseaux sont une surprise vraiment, car ils sont si particuliers de par les bruits qu'ils émettent et leur forme singulière. Les volcans commandent le respect et rappellent la petitesse de l'être humain. Les champs de lave à perte de vue nous déconcertent et achèvent de nous enlever tous nos repères.  Et le magnifique Jokulsarlon, lac rempli d'iceberg bleu dérivant vers la mer toute proche et se fracturant dans un bruit sourd et inquiétant.  Mais c'est le silence qui m'a peut-être le plus impressionné, ce silence remplissant les vastes espaces déserts et qui nous tient compagnie comme un fidèle ami. Un silence qui nous renvoie au fond de nous-même.  Un pays à voir une fois dans sa vie.
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